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L’esprit des ruines

   
Auteur : Ferrante Ferranti
Editeur : Editions du Chêne
Date de dépôt : septembre 2005

A travers le monde entier, le photographe Ferrante Ferranti part photographier les témoignages des civilisations disparues. Il est notamment l’auteur de « Saint-Pétersbourg » avec Andreï Makine, paru en 2002 aux éditions du Chêne, dans la collection « Errances » (2002) et dans lequel ils accordaient une part belle aux parcs des environs de cette ville de Russie comme celui de Peterhof, celui du palais de Pavlovsk, le domaine d’Oranienbaum, ou encore le parc du palais de Tsarskoïé Selo à Pouchkine. Dans ce nouvel album, Ferrante Ferranti s’est passionné pour les ruines des plus beaux sites du monde (Grèce et Rome antiques, cités mayas, Orient…) et les magnifie. Malgré une image liée à la destruction et à l’abandon, les ruines suscitent toujours l’imaginaire. Touristes, explorateurs, artistes sont attirés par ces vestiges des civilisations passées. Sans être nostalgique, ce livre est un hymne aux cultures passées, aux architectes de tout temps, aux croyances, aux mémoires des guerres sans un réel goût pour la poésie renforcée par des citations ponctuant cet album de photographies. Une introduction aux ruines dans l’art est agrémentée d’illustrations du cromlech de Stonehenge (Angleterre) ou de la célèbre « Vue imaginaire de la galerie du Louvre en ruine » d’Hubert Robert (1796). Au forum de Rome (Italie), à Pompéi (Italie), à Palmyre (Syrie), à Délos (Grèce), à Pétra (Jordanie), à Angkor (Cambodge) et dans d’autres lieux exceptionnels, l’objectif de l’auteur a immortalisé des constructions en péril comme des colonnes, temples, églises, pyramides, pagodes. La vision artistique est évoquée au travers d'un chapitre consacré aux fausses ruines. Cette utilisation est une étape de l'histoire de l'art des jardins comme il est rappelé pour le parc du palais de Pavlosk (Russie) et l'exemple encore plus connu du Bosco sacro de la villa Orsini à Bomarzo (Italie). Enfin, un panorama des ruines dresse un inventaire pays par pays des sites photographiés à travers le monde. Pour ceux s’y intéressant, il est possible de se reporter à « Ruines » de Michel Makarius, paru chez Flammarion (2004) évoquant leur présence dans les différents domaines artistiques : peinture, littérature, architecture et, bien sûr, art des jardins. Une autre lecture peut aussi se révéler instructive : « De la nécessité des ruines » (présenté dans cette même rubrique Internet) dans lequel John Brinckerhoff Jackson relate le penchant des hommes pour la conservation historique, considérant le mouvement de restauration du patrimoine comme une interprétation nouvelle de l’histoire au-delà de la considération touristique.

© Conservatoire des Jardins et Paysages / juin 2006

 
256 pages - 52.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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