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Détours en France n° 132 : « Un hiver en Provence »

   
Auteur : Articles d’auteurs variés sous la rédaction en chef de Dominique Roger
Editeur : Uni-éditions
Date de dépôt : octobre 2008

« Détours en France » est un magazine mensuel destiné à faciliter la préparation et l'organisation de week-ends et voyages dans notre pays grâce à des articles sur les richesses des régions françaises, des conseils, des adresses utiles et dans chaque numéro des cartes départementales Michelin. Son référencement sur cette rubrique Internet tient au fait qu’au sein de ce numéro le « Cahier connaissance » est consacré aux bastides provençales sur sept pages. Le terme « bastide » définit originellement une résidence estivale de prestige doublée d’une exploitation agricole, mais aujourd’hui s’entend davantage pour qualifier une grosse demeure bourgeoise en pays provençal. Elles sont apparues dans les Bouches-du-Rhône à la fin du XVIIe siècle et particulièrement aux alentours d’Aix-en-Provence. Au XIXe siècle, les bastides se multiplient notamment autour de Marseille, mais leur vocation agricole tend à disparaître. Elles sont initialement conçues pour n’être habitées qu’à la belle saison. Le rez-de-chaussée comporte une enfilade de salons d’apparat et une vaste salle à manger. Le premier étage est réservé à la famille et le second aux chambres des domestiques.

Aujourd’hui, la plupart sont des propriétés privées dont certaines ouvrent leurs portes au public sous certaines conditions. Pour l’instant, le jardin de la Gaude* à Aix-en-Provence n’est plus accessible. Une liste fait justement le point sur les principales bastides : celles visitables grâce à l’office de tourisme d’Aix-en-Provence (parc du Jas de Bouffan, jardin de la Mignarde et parc du pavillon de Lenfant à Aix-en-Provence et jardins du château d’Arnajon au Puy Sainte-Réparade), d’autres grâce à l’office de tourisme de Marseille (parc du château de la Reynarde ou arboretum de la Bastide Sainte-Marthe), mais aussi les jardins d’Albertas* à Bouc-Bel-Air, le jardin de la Magalone à Marseille, le parc Borély* et le parc Pastré à Marseille ou encore le Jas de Monsieur à Grambois (Vaucluse). Les grandes caractéristiques des bastides provençales sont détaillées sur un plan type vu en perspective en soulignant les éléments essentiels : parterre de graviers et calade devant la demeure, jardin avec allées et rangées de buis taillées, statues, bassins, fontaines, tèse (allée plantée permettant la chasse aux oiseaux migrateurs), ferme (avec pigeonnier, poulailler, lavoir, orangerie, potager, pressoir, moulin, granges, écuries, caves, chenil ou verger), allée principale (bordée de mûriers, platanes, marronniers, ormeaux, cyprès…) et la salle de fraîcheur. Aux XVIIIe et XIXe siècles, 600 espèces exotiques de plantes sont introduites en France, les propriétaires de bastides se prennent alors de passion pour la botanique et l’agriculture, travaillant souvent en liaison avec les spécialistes du Potager du Roi à Versailles* (Yvelines). Ces propriétaires sont des nobles et des bourgeois qui, pour les uns sont des parlementaires aixois, et pour les autres se sont enrichis, à l’instar de la famille de pâtissiers-confiseurs, propriétaire de la Mignarde, poussant le détail de l’aménagement en installant sur le portail d’entrée en guise de pots-à-feu des pâtisseries de pierre. Est aussi révélé ce qu’est une radassière (vaste espace propice à la détente et aux discussions dans une demeure provençale, tirant son nom du « radassier », sorte d'ancien banc provençal avec des coussins et tissus et propice au repos). Une courte bibliographie et un carnet d’adresses invitent à prolonger la découverte de ces demeures témoins d’un art de vivre provençal.

Outre ce « Cahier connaissance », le magazine propose au sommaire des visites guidées et donne des adresses à Nice, Menton, Lorgues, Orange et Martigues. Il est à noter que dans l’article consacré à Menton (Alpes-Maritimes) une double page est dédiée aux « jardins suspendus de Garavan », notamment Val Rahmeh, jardin botanique exotique* et surtout le jardin de céramiques Fontana Rosa ou des Romanciers* (classé Monument historique en 1990). Un autre site mentonnais est mentionné, le palais Carnolès dont le jardin comporte la plus complète collection d'agrumes d’Europe (plus de 130 variétés).

D’autres articles et encadrés sont à apprécier comme le court portrait du grand naturaliste Jean Henri Fabre (1823-1915) incitant à découvrir son harmas* à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse) ou encore les apiers (murs de pierre sèche avec niches réservées pour miel et cire d’abeilles) et bories à voir à Cornillon-Confoux (Bouches-du-Rhône) près de l’étang de Berre. En annexe, une carte Michelin détachable de la Provence au 1/275 000 permet de réaliser les itinéraires de « Détours en France » proposés au fil des pages.

Attention, s'agissant d'un magazine, il se trouve essentiellement en maison de la presse ou dans un kiosque. Au-delà de sa période de parution, les internautes intéressés par son acquisition devront donc se rapprocher directement de l'éditeur.

 

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Jardin de la Gaude

Jardins d’Albertas

Parc Borély

Le Potager du Roi

Val Rahmeh, jardin botanique exotique

Jardin de céramiques Fontana Rosa ou des Romanciers

Harmas de Jean Henri Fabre



© Conservatoire des Jardins et Paysages / novembre 2008

 
100 pages - 5.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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