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Le domaine de Chaumont-sur-Loire

   
Auteur : Articles d’auteurs variés sous la direction de rédaction de Guy Boyer
Editeur : SFPA, collection « Connaissance des arts », Hors-série n° 367
Date de dépôt : 2008

Au cœur de la vallée de la Loire, classée au sein du patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, Chaumont-sur-Loire* (Loir-et-Cher) connaît un nouveau tournant au sein de son histoire avec la création par la région Centre de la nouvelle institution, le « domaine de Chaumont-sur-Loire, Centre d'arts et de nature ». Cet événement est l'occasion pour « Connaissance des arts », le magazine de référence de tous les amateurs et passionnés d'art (archéologie, création contemporaine, art des jardins, design, architecture, peinture…) de lui consacrer un nouveau hors-série de 36 pages préfacé par deux entretiens avec François Barré et Chantal Colleu-Dumond, respectivement président et directrice du domaine de Chaumont-sur-Loire.

Dans le cadre de la décentralisation, un certain nombre de monuments nationaux ont été dévolus à d'autres collectivités. C'est le cas de Chaumont qui a été pris en charge par la région Centre depuis le 1er février 2007. Ce transfert de propriété permet de regrouper au sein d'une même entité le château, le parc, et surtout le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire et le Conservatoire International des Parcs et jardins et du paysage. Cette nouvelle institution renforce la réflexion sur les jardins, le paysage et l'art contemporain. Ainsi, outre les jardins du festival, des interventions temporaires d'artistes dans le parc, le château et la ferme témoignent de cet engagement pour la création contemporaine. C'est le cas pour les installations solaires et nocturnes des « Lucioles » (2008) d'Erik Samakh, « Toi(t) à terre » (2008) de Rainer Gross, « La chapelle du chien céleste » (2008) de Victoria Klotz ou encore l'exposition photographique « Lucioles » (2007) de Michel Séméniako dans l'asinerie de la ferme.

Un chapitre consacré au château retrace son histoire depuis sa fondation en 990 par Eudes Ier, comte de Blois, sur ce site privilégié dominant la Loire, jusqu'à aujourd'hui, en passant par les années 1465 (destruction par Louis XI), 1550 (rachat par Catherine de Médicis), 1559 (arrivée de Diane de Poitiers en compensation de Chenonceau), 1750 (achat par Jacques-Donatien Le Ray qui y crée une manufacture de tuilerie, de poterie et de cristal dont le four tronconique caractérise encore aujourd'hui l'esthétique des écuries) et 1883 (achat par le comte d'Aramon, botaniste émérite qui plante dans le parc des cèdres et séquoias). Le parc à l'anglaise a été dessiné en 1884 par Henri Duchêne pour le prince Amédée de Broglie, propriétaire depuis 1875. Le parc est tracé en remodelant le paysage au prix de quelques démolitions et comporte une exceptionnelle passerelle rustiquée avec un escalier dissimulé dans un faux tronc, toujours visible dans l'emprise du festival où elle enjambe le vallon des Brumes. Le plan traditionnel et le décor italianisant et néo-Renaissance du château montrent qu'il a été marqué par des interventions à la Renaissance et au XIXe siècle. Le domaine conserva ainsi l'empreinte d'architectes comme Jules Potier de la Morandière, Paul-Ernest Samson ou Marcel Boille. De belles photographies mettent en valeur l'architecture et le décor du château comme le châtelet d'entrée, flanqué de deux emblématiques tours et d'un pont-levis, ou encore le superbe sol au carrelage en majolique de la salle du conseil.

Le chapitre suivant est consacré au Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, ouvert chaque année de juin à la mi-octobre dont la première édition remonte à 1992. Dû à Jean-Paul Pigeat (1946-2005), son principe est de proposer chaque année 25 parcelles identiques de 240 m2 en forme de feuille de tulipier de Virginie, ceinturées de charmilles pour proposer autant de jardins avec un concept original : « Venez piquer nos idées ». Ce plan est l'œuvre du paysagiste belge Jacques Wirtz qui a ainsi transformé cette partie du domaine dénommée « jardin du Goualoup ». Chaque année, un jury sélectionne des lauréats à l'issue d'un appel à projet sur un thème annuel. Ainsi, le festival devient un véritable laboratoire travaillant sur des problématiques très contemporaines. Avec « Des jardins en partage », le thème de 2008 est justement placé sous le signe des jardins collectifs de proximité dits « partagés ». Un jardin expérimental permet de pérenniser des interventions qui ont marqué certaines éditions du festival et qui sont devenues des classiques de l'aménagement contemporain comme les clôtures en osier tressé vivant, les gabions ou encore les célèbres murs végétaux de Patrick Blanc. Disques laser, petites cuillers, chanvre, bocaux de légumes, boîtes de conserve, miroirs, et de nombreuses plantes animent les jardins et inspirent ainsi les plus de 150 000 visiteurs annuels.

Ce hors-série s'achève par un guide pratique revenant sur la localisation, l'accessibilité, les visites guidées, les restaurants et la boutique. Il incite à visiter ce domaine et, en particulier jusqu'au 19 octobre 2008, le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, le sentier des fers sauvages, sans oublier les œuvres contemporaines, le château, le grand parc, le cimetière pour chiens avec sa tombe d'éléphant ou encore le château d'eau. Pour en savoir davantage sur ce domaine et plus particulièrement la 17e édition du festival, il est utile de se reporter à « Des jardins en partage, festival international des jardins 2008 » au sein de ce même site Internet.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur le parc cité dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Parc du château de Chaumont



© Conservatoire des Jardins et Paysages / août 2008

 
36 pages - 8.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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