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Flâneries au parc de la Tête-d’Or

   
Auteur : Agnès Garcin
Photographies - Illustrations : Agnès Garcin
Editeur : La Taillanderie
Date de dépôt : novembre 2006

Le parc de la Tête d’or* à Lyon (Rhône) vient de fêter ses 150 ans, puisque ses travaux de création ont démarré en 1857. Bien que détenteur du label « jardin remarquable », décerné par le Ministère de la culture et de la communication sur des critères de composition, d’intégration dans le site, de qualité des abords, d’intérêts botanique et historique, d’entretien et de gestion, peu d'ouvrages lui étaient jusqu'alors consacrés. Ce livre invite à découvrir l'histoire et la poésie du parc grâce à des aquarelles d'Agnès Garcin illustrant des propos qui, au fil des pages, dépeignent « le » parc des Lyonnais, depuis sa création jusqu'à celle de la Plaine africaine, plus récente.

Les commentaires sont imprégnés des émotions, de la sensibilité et de l'humour de l'aquarelliste s'appropriant peu un peu un lieu devenant « son » parc. Cette histoire commence par la volonté politique du préfet Claude-Marius Vaïsse, axée sur des soucis d'hygiène, de santé et de culture, ayant permis la création de ce parc dont la conception est confiée aux frères Denis et Eugène Bühler. Le préfet a en effet prôné « l'utilité d'une promenade publique à Lyon » (conseil municipal du 6 février 1856). D’importants travaux ont suivi avec notamment les terrassements du lac réalisés par des canuts alors au chômage. Plus récemment, un important chantier s’est déroulé avec la Plaine africaine [agences Jacqueline Osty (paysagiste) et Ellipse (architecte)] ouverte depuis l'automne 2006 et dont les travaux sont aussi représentés par Agnès Garcin. Son livre d’aquarelles présente le lieu sous ses différents aspects et couleurs au fil des saisons. Ainsi, après une introduction en vert clair, chaque chapitre est décliné suivant une couleur spécifique correspondant à un thème donné : violet pour le jardin zoologique, orange pour la Plaine africaine, rouge pour l'orangerie, vert pour le jardin botanique, orange pour l'embarcadère et le lac, bleu pour les constructions, violet pour la roseraie, glauque pour les clôtures et jaune d'or pour la légende. En effet, le parc doit son nom à une légende selon laquelle des Croisés auraient enfoui sur ce lieu, alors propriété de la famille Lambert, un trésor comportant notamment une tête de Christ en or massif, mais elle ne fut jamais trouvée. L’artiste flâne au fil des allées en suivant les promeneurs, les joggeurs ou les vifs écureuils. Telle est la vie qu’elle dépeint grâce à ses pinceaux, avec les pique-niques, les cyclistes, les étudiants révisant, les promeneurs, les joueurs d'échecs, les lecteurs, les marchands de souvenirs, les enfants jouant dans les aires de jeux ou sur le carrousel ou encore au théâtre de Guignol, les cérémonies (11 novembre 2005), les photographies de mariages et même le petit train (le « lézard du parc »). Les animaux sont très présents dans le parc. En effet, Denis Bühler, son concepteur, a pour l’occasion beaucoup voyagé et en particulier dans plusieurs villes équipées de ménageries afin de créer le zoo et la ferme pédagogique de Lyon. Ainsi, témoignant de la faune actuelle, les dessins de ce livre permettent d’apprécier, outre les écureuils, des antilopes cobesde Mrs Gray, cercopithèques mones, daims, éléphants, girafes, lions, makis varis à ceinture blanche, oies, ours à lunettes, pélicans blancs, tamarins pinchés, tigres, tortues de Floride, zèbres de Grévy… La statuaire du parc est aussi à l’honneur avec « La Centauresse et le Faune » d’Augustin Courtet (1847), la statue de « Bernard de Jussieu » face à l’entrée des Grandes serres ou encore « Ensemble pour la Paix et la Justice », composition en bronze, réalisée par Xavier de la Fraissinette à l'occasion de la venue du G7 à Lyon en 1996. L’aquarelliste restitue aussi la richesse du patrimoine du parc à l’instar de la forêt tropicale, du colombier, du pont des Suisses, du petit pont de la roseraie internationale, des clôtures qui n'apparurent que plus de 40 ans après la création du parc, des mosaïques de grès décorant les façades de l'embarcadère dont la beauté est artistiquement révélée. Tout au long de ces flâneries, la flore est aussi valorisée avec toute la diversité de ses couleurs y compris dans le jardin et les serres botaniques : arbres de Judée, cèdres de l'Atlas pleureur, dahlias, gaillardes, glycines, héliconies de Wagner (Heliconia wagneriana), iris, lotus sacrés, Nepenthes, collection de pivoines, roses, Victoria regia (nénuphar géant à feuilles plates à bords relevés évoquant ainsi un moule à tarte). Toute cette flore est visible grâce au travail des jardiniers, qui sont aussi dessinés, plantant, arrosant les nouvelles plantations, taillant les bordures de buis, désherbant, traçant un massif de mosaïculture...

Les amateurs du parc de la Tête d’or et des aquarelles peuvent aussi se reporter au livre « Le parc de la Tête-d’Or ». Sur ce même parc, d'autres lectures de livres sont aussi conseillées comme « Le parc de la Tête d’Or » et « Les animaux du parc de la Tête d’Or ».

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur le parc cité dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Parc de la Tête d’or



© Conservatoire des Jardins et Paysages / août 2008

 
120 pages - 27.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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