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Petite histoire d'Arnaga, la maison d'Edmond Rostand

   
Auteur : Michel Forrier
Editeur : PyréMonde
Date de dépôt : juillet 2006

En 2006, des travaux ont permis à la villa d’Arnaga* située à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) de retrouver sa couleur d'origine, le rouge basque. Cette année était celle du centenaire de la construction de cette propriété du dramaturge Edmond Rostand (1868-1918), auteur de « Cyrano de Bergerac » (1897). Dans le sillage de cet événement, cet ouvrage de Michel Forrier s'attache à retracer l'histoire des lieux. Richement documenté par des images d'archives, ce livre met en avant tout l'historique de la construction de la villa (depuis l'achat des terrains jusqu'à la vente en 1923 à de Souza-Costa). Suivront Henri Staffer, Francis Fleischmann, puis le rachat en 1962 par la ville de Cambo-les-Bains sous l'impulsion de la famille Rostand qui avait déjà réussi en 1942 à obtenir le classement aux Monuments historiques.

Après une présentation du site de Cambo-les-Bains, l'aventure de la construction de la villa est narrée depuis les dessins et maquettes en carton d'Edmond Rostand et les services de l'architecte niçois et lauréat du prix de Rome en 1888, Albert Tournaire, qui s'attachera à découvrir sur place les caractéristiques de l'architecture basque.

Venu en cure dans la station thermale de Cambo-les-Bains en 1900 pour se remettre d'une grave pleurésie, Edmond Rostand est séduit par le lieu et fait bâtir de 1903 à 1906 sur un promontoire dominant la vallée de la Nive une demeure à l'allure de ferme de style néo-basque. Selon la tradition basque, toute maison se doit de porter un nom. Edmond Rostand choisit « Arnaga », déformation poétique d'Arraga, le petit cours d'eau serpentant en bas de l'éperon rocheux où va être édifié la villa.

Chaque pièce des deux étages est détaillée dans les pages suivantes : vestibule, studio, grand hall, salon chinois, bibliothèque, salle à manger, bureau empire, office, grand escalier, salle d'hydrothérapie, chambres, salon des fées... A chaque fois l'iconographie illustre les éléments caractéristiques.

Un chapitre entier du livre est exclusivement consacré aux jardins, entrepris selon les dessins d'Edmond Rostand lui-même. Il avait pour cela consulté des ouvrages des XVIIe et XVIIIe siècles comme le « Traité de la théorie pratique du jardinage » d'Antoine Dezallier d'Argenville, mais aussi les écrits de Jacques François Blondel, de Jean-Marie Morel, de René-Louis de Girardin, de Louis Carmontelle, du duc d'Harcourt et de Jacques Dellile. Il imagine bassins, jets d'eau, escaliers, roseraie, balustrades, chambre de verdure, potager, parterre. Ainsi il crée un jardin dit « à la française » aux allées de gravier, avec parterres de buis et miroir d'eau. Parmi les éléments caractéristiques, se remarquent l'orangerie en pierre de taille, les deux pavillons octogonaux, la pergola et le belvédère des poètes ornés des bustes d'auteurs chers à Edmond Rostand : Shakespeare, Victor Hugo et Miguel de Cervantès dus au sculpteur Auguste Maillard (1864-1944). Dans un style plus paysager, le jardin anglais est caractérisé par ses rhododendrons et sa grotte avec fontaine. Grâce au travail d'archives de Michel Forrier, la palette végétale du jardin d'Edmond Rostand est détaillée : ifs, buis, héliotropes, pétunias, citronniers en caisses, hortensias bleus, lauriers-roses, lis, roses, glycines. Au fil du récit sont révélées les différentes étapes de transformation des jardins après le décès de l'auteur de « Chantecler » (1910) comme la culture de maïs à la place de pelouses à la fin des années 1950, le remplacement de la roseraie par un cloître végétal ou encore la croix basque ayant pris dans les années 1930 la place du parterre français. L'ouvrage s'achève par une biographie sommaire des principaux artistes intervenus à Arnaga parmi lesquels le sculpteur Emmanuel Fremiet et Henri Martin. Tous les chapitres sont illustrés de citations et d'extraits de textes dus à Edmond Rostand, Jean Rostand, Rosemonde Gérard, Victor Hugo, Pierre Plessis, Paul Filon, Lucie Delattre... Quant à l'iconographie de l'ouvrage, elle est entièrement en noir et blanc et comprend notamment des dessins de la main d'Edmond Rostand, des portraits, des cartes postales anciennes, la couverture d'une brochure Truffaut, les plans de la villa, des photographies d'époque... Les amateurs de l'œuvre de l'académicien Edmond Rostand et de sa demeure se passionneront pour cette monographie et peuvent aussi se reporter à la lecture de « Villa Arnaga, musée Edmond Rostand », également présenté sur ce site Internet.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Jardins d’Arnaga



© Conservatoire des Jardins et Paysages / mai 2008

 
186 pages - 22.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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