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Passion L’Express n° 1 : « Marie-Antoinette, une vie en rose et noir »

   
Auteur : Articles d’auteurs variés sous la direction de publication de Marc Feuillée
Editeur : L’Express - Roularta
Date de dépôt : 2008

Depuis le 15 mars et jusqu'au 30 juin 2008, se déroule aux galeries nationales du Grand Palais une exposition « Marie-Antoinette ». Elle est dédiée à la plus emblématique des reines de France. Cet événement culturel fait l'objet de toute une série de publications parmi lesquelles le premier numéro de « Passion L'express » qui lui est totalement consacré. Cette exposition rassemble plus 300 œuvres en provenance de toute l'Europe restituant la diversité et la qualité de l'univers de Marie-Antoinette (1755-1793). Ce magazine s'intéresse à la femme et à son univers. Il permet de savoir qui est vraiment Marie-Antoinette, à la fois mystérieuse, amoureuse, capricieuse et surtout moderne. Aujourd'hui icône, elle fait l’objet d’un véritable sentiment de compassion pour la femme, la mère, la victime et l'éprise de liberté. Les différents articles la révèlent et notamment au moyen de la graphologie. Outre la reine, sont analysés le couple royal (alors le plus en vue d'Europe et donc par conséquent toujours en représentation), les pamphlets contre la reine, le comte Hans Axel de Fersen, Louis XVII en qualité d'enfant martyr et encore la dernière partie de la vie de Marie-Antoinette, du Temple à l'échafaud. Sur le plan artistique, le style Louis XVI est expliqué ainsi que la personnalité et le travail d'Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), célèbre portraitiste de la reine. Afin de mieux comprendre la vie à la cour, un texte présente les divertissements de la cour (chasse à courre, théâtre, fêtes) et les jeux comme celui de cavagnole (sorte de jeu de loto dont quelques-unes des cartes sont représentées arborant des images du jardin de Chantilly (la petite rivière, la rotonde, le jeu de mail, la grotte de la ménagerie, la cour des paons...). Parmi les autres amusements se compte aussi dans le parc de Versailles* (Yvelines), le jeu de bagues (manège mû par des hommes et recouvert d'un parasol, les joueurs devant introduire une baguette métallique dans des anneaux). Autre figure présentée, celle de Rose Bertin, sa styliste, dite « la Ministre des Modes ». Avec Marie-Antoinette, cette dernière élabore un nouveau code vestimentaire. Un portrait plus contemporain est à découvrir avec l'entretien de Robert Carsen, homme de théâtre canadien et scénographe de l'exposition du Grand palais. Celui-ci profitant du rapport continuel entre Marie-Antoinette et le théâtre au fil de sa vie, a conçu l'exposition comme une pièce en trois actes.

Un article de 10 pages intitulé « Trianon, une reine en son royaume » de Jean-Christian Petitfils ravira les passionnés de l'art des jardins. Il revient sur l'histoire du domaine réservé de la reine. Peu de temps après son arrivée à Versailles, le 15 août, Louis XVI offre à son épouse le domaine de Trianon, dont elle devient maîtresse des lieux grâce à une clef sertie de 531 diamants (le symbole est fort connaissant la passion de Louis XVI pour la serrurerie). Les différentes étapes de constitution du domaine sont évoquées comme la disparition du jardin botanique de Bernard de Jussieu où poussent dans les serres des plantes exotiques : ananas, caféier, aloès. A l'issue de la visite du domaine du comte Riquet de Caraman à Paris par Marie-Antoinette, celui-ci est nommé directeur des jardins de la reine. Le nouveau tracé est dessiné avec l'aide de Richard Mique et les conseils d'Hubert Robert. Le décor est planté de pins, thuyas et mélèzes. Grotte tapissée de mousse, belvédère, temple de l'Amour, jeu de bagues chinois viennent constituer le cadre du domaine champêtre. Ce nouveau décor généra critiques et encensement. De 1783 à 1787 Richard Mique creuse un lac qu'il remplit de brochets et édifie le hameau : moulin, boudoir, salle de bal, maison du garde, maison du jardinier, grange, poulailler, tour de Marlborough, laiterie de Préparation (y est crémé le lait, le beurre est battu et les fromages fabriqués), laiterie de Propreté (consommation de crèmes et laitages sur des tables de marbre blanc). La maison de la reine et la maison du billard sont reliées entre elles par une galerie boisée. Dans la ferme des animaux prennent place : taureau, vaches suisses, moutons, chèvres, un bouc... Décor de théâtre pour une enfant gâtée, ce site s'inspire de la pensée rousseauiste et permet à la souveraine de trouver la liberté à laquelle elle aspire, mais qui prendra fin le 5 octobre 1789 lorsque le roi la fait chercher dans sa grotte alors que les révolutionnaires arrivent aux portes de Versailles. L'iconographie de l'article évoque la douceur de vivre à Trianon et montre l'état actuel du site.

Ce numéro est étoffé par quelques titres de biographies de référence et des exemples de copies d'objet ayant appartenu à la reine et d'autres inspirés par son époque, tous en vente dans les boutiques de la Réunion des Musées Nationaux. Enfin, des portraits de la reine avec la place qu’elle occupe dans le monde artistique sont définis par des personnalités d'aujourd'hui comme Inès de la Fressange, Eric-Emmanuel Schmitt, Valérie Bègue (miss France 2007), Paul Bocuse, Lolita Lempika... Elles voient en elle une incomprise, une femme en avance sur son temps, une héroïne, une préromantique, une créatrice... Elle ne laisse personne insensible. D'ailleurs, elle reste aujourd’hui dans la mémoire de tous les Français comme la seule véritable reine de Versailles voire de France.

Attention, s'agissant d'un magazine, il ne peut se trouver qu'en maison de la presse ou dans un kiosque. Au-delà de sa période de parution, les internautes intéressés par son acquisition devront donc se rapprocher directement de l'éditeur. Pour d'autres lectures sur Marie-Antoinette, sont aussi conseillés les ouvrages figurant dans cette même rubrique Internet comme le n° 42 de « Maisons de campagne » (« Le hameau de Marie-Antoinette »), « Le style Marie-Antoinette » d’Adrien Goetz, « Marie-Antoinette à Versailles, le goût d’une reine » sous la direction de Bernadette de Boysson et Xavier Salmon, le hors-série de Connaissance des arts « Le domaine de Marie-Antoinette », « Le hameau de la Reine, une journée avec Marie-Antoinette » de Thierry Deslot, le hors-série du Figaro « Marie-Antoinette », celui de Télérama « Marie-Antoinette, une jeune fille dans l’arène », « Marie-Antoinette, femme réelle, femme mythique ». Pour mieux connaître celle qui incarne à la fois la jeune princesse, la reine, la mère et le martyre, une visite au Trianon est aussi un excellent complément tout comme celle de l'exposition « Marie-Antoinette » au Grand Palais.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur le parc cité dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Domaine de Versailles et de Trianon



© Conservatoire des Jardins et Paysages / mars 2008

 
84 pages - 7.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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