Auteur : Philippe Prévôt Editeur : Editions Sud ouest
Date de dépôt : 2006
Philippe Prévôt est responsable du service patrimoine à l'office de tourisme de Bordeaux (Gironde). Spécialiste de l'art des jardins, il a déjà écrit plusieurs ouvrages sur ceux de sa région et notamment les « Guide des parcs et jardins de Dordogne », « Guide des parcs et jardins de Gironde », « Guide des parcs et jardins de Charente-Maritime » et « Guide des parcs et jardins du Béarn et du Pays basque », également présentés sur ce même site Internet. Il s'intéresse dans ce nouveau livre à l'histoire universelle des jardins et propose un ouvrage facile d'accès, illustré abondamment. Cette histoire est découpée selon 7 étapes importantes : les premiers paradis, le Moyen âge, la Renaissance, l'âge baroque, le XVIIIe siècle, le XIXe siècle et le XXe siècle. Les premiers jardins à l'origine des jardins français sont abordés avec les jardins suspendus de Babylone (Iraq), l'une des sept merveilles du monde selon le classement généralement attribué à l'auteur alexandrin Philon de Byzance, les jardins romains et ceux de l'Islam. Cette histoire est illustrée par des plans, des traités, des tableaux et des photographies de jardins comme ceux de l’abbaye royale de Fontevraud-l’Abbaye (Maine-et-Loire), ceux du prieuré Notre-Dame d'Orsan* à Maisonnais (Cher), le jardin du château Branda* à Cadillac-en-Fronsadais (Gironde), le jardin des plantes et jardin botanique de Nantes* (Loire-Atlantique), les Hortillonnages à Amiens (Somme), les jardins des Marais de l’Yèvre et de la Voiselle à Bourges (Cher), le Potager du Roi à Versailles* (Yvelines), le square-jardin de la place Gambetta à Bordeaux (Gironde) attribué aux frères Bühler, le jardin des Colombières* à Menton (Alpes-Maritimes), les jardins du manoir d’Eyrignac* à Salignac (Dordogne), le jardin de la Fondation Claude Monet* à Giverny (Eure), celui des Retours* à Rochefort (Charente-Maritime) ou le square Elie Vinet à Bordeaux (Gironde).
Au cours de la chronologie hortésienne, l'auteur revient régulièrement en détails sur des éléments, des personnages ou des œuvres artistiques à l’instar des lunettes (tableaux en forme de demi-lunes) peintes par le Flamand Giusto Utens pour le compte du grand duc Ferdinand Ier et illustrant en perspective 17 villas de la famille Médicis. Autre étape importante, le voyage entrepris à partir de 1580 par Montaigne au cours duquel il démontra un réel intérêt pour les jardins toscans. D'autres paragraphes abordent les jardins botaniques de l’Université de Padoue (Italie), classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO, et celle de Leiden (Pays-Bas), la tulipomanie, André Le Nôtre, l'hydroplasie (l'art de modeler l'eau au moyen d'animations telles que les jets d'eau), la « Manière de montrer les jardins de Versailles » (guide écrit par Louis XIV en six versions s'échelonnant entre 1689 et 1705), la géoplastie (l'art du mouvement de terrain), les orangeries, les murs à pêches, la mosaïculture, le familistère de Guise, l'abbé Jules Auguste Lemire, les rocailleurs, les cités-jardins, les treillages, les roseraies, l'Art Déco, les nains de jardins, le jardin du film « Mon oncle » (1958) de Jacques Tati, les jardins ouvriers, les jardins d'autoroutes, le jardin en mouvement, les fêtes des plantes comme celle du parc du château de Momas à Lescar (Pyrénées-Atlantiques), Patrick Blanc...
Des sites importants de l'histoire sont également détaillés en particulier comme les jardins du Taj Mahal à Agra (Inde), le jardin de la villa Medici à Fiesole (Italie), les jardins de Boboli à Florence (Italie), le jardin de la villa d'Este à Tivoli (Italie), les jardins de Fontainebleau* (Seine-et-Marne), le parc du château de Villandry* à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), les jardins de Chenonceau* à Bléré (Indre-et-Loire), ceux de Vaux-le-Vicomte* à Maincy (Seine-et-Marne), le parc du château de Chantilly* (Oise), le domaine de Versailles et de Trianon* (Yvelines), les jardins du château du Touvet* (Isère), le parc de la Garenne Lemot* à Gétigné (Loire-Atlantique) ou encore le parc Jean-Jacques Rousseau* à Ermenonville (Oise). D’autres références de cette histoire des jardins sont référencés comme le cimetière du Père Lachaise* (Paris), le parc de la Tête d’or* à Lyon (Rhône), le parc de Majolan* à Blanquefort (Gironde), les jardins du musée Albert Kahn* à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le parc oriental de Maulévrier* (Maine-et-Loire), le parc et le jardin de la Roche-Courbon* à Saint-Porchaire (Charente-Maritime), le jardin des Prés-Fichaux* à Bourges (Cher) ou le jardin cubiste conçu en 1926 par le décorateur arménien Gabriel Guévrékian (1900-1970) à la de la villa Noailles* au sein de l'actuel parc Saint Bernard à Hyères-les-Palmiers (Var). D’autres sites étrangers sont, bien entendu, au sommaire de ce livre comme le jardin des Pamplemousses, dit « jardin botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam » à Mahébourg (Ile Maurice), Central park à New York (Etats-Unis) ou bien encore le jardin de Majorelle à Marrakech (Maroc). Parmi les références les plus contemporaines figurent le jardin Atlantique* (Paris), le parc André Citroën*, également à Paris, les jardins de l'Imaginaire* à Terrasson-Lavilledieu (Dordogne) ou le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire* (Loir-et-Cher).
A la fin de cette riche et passionnante histoire aux nombreux détails, l'auteur propose un lexique des grands créateurs de jardins, d'Alphand aux frères Paul et André Véra en passant par Louis-Bernard Fischer, Peter Forakis, Tobie Loup de Viane ou Ian Ritchie. Afin de mieux comprendre les termes employés, il est possible également de se reporter à un petit glossaire des mots du jardin depuis « A » comme aubarède jusqu'à « V » comme vivier, en passant par bourdieu, casaü, gardois, joualle, limonaia, plantier ou selvatico. Enfin, une chronologie des jardins en France et dans le monde est retracée, depuis environ 2300 ans avant Jésus-Christ avec les jardins suspendus de Babylone jusqu’à 1999 avec le parc technologique du Futuroscope, en passant par des dates clefs comme la création du jardin des plantes de Montpellier* (Hérault) [1593], celle du parc de Marly* à Marly-le-Roi (Yvelines) [1677], les allées de Tourny à Bordeaux (Gironde) [1744], l'édification de Crystal palace à Hyde park à Londres (Angleterre) [1852], la création de la cité-jardin du Vésinet* (Yvelines) [1863], la Charte de Florence relative à la sauvegarde des jardins [1981] ou encore la restauration des jardins de Vaux-le-Vicomte [1920].
Résolument très étayée par des exemples et notamment au sein de la région du sud-ouest chère à l'auteur, cette histoire des jardins à un prix très abordable permet à tout passionné de mieux comprendre comment a évolué cet art et constitue pour les étudiants en paysage un outil des plus didactiques permettant d'esquisser quels seront les jardins et les jardiniers du 3e millénaire.
* Plus d’informations
Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :
Jardins du prieuré Notre-Dame d'Orsan
Jardin du château Branda
Jardin des plantes et jardin botanique de Nantes
Le Potager du Roi
Jardin des Colombières
Jardins du manoir d’Eyrignac
Jardin de la Fondation Claude Monet
Jardin des Retours
Jardins de Fontainebleau
Parc du château de Villandry
Jardins de Chenonceau
Jardins de Vaux-le-Vicomte
Parc du château de Chantilly
Domaine de Versailles et de Trianon
Jardins du château du Touvet
Parc de la Garenne Lemot
Parc Jean-Jacques Rousseau
Cimetière du Père Lachaise
Parc de la Tête d’or
Parc de Majolan
Jardins et collections du musée Albert Kahn
Parc oriental de Maulévrier
Parc et jardin de la Roche-Courbon
Jardin des Prés-Fichaux
Parc Saint-Bernard et jardin de la villa Noailles
Jardin Atlantique
Parc André Citroën
Jardins de l'Imaginaire
Parc du château de Chaumont
Jardin des plantes de Montpellier
Parc de Marly
Site classé du Vésinet
© Conservatoire des Jardins et Paysages / novembre 2007 |
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382 pages - 24.00 €
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