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Moulin Joly, un jardin enchanté au siècle des Lumières

   
Auteur : Catalogue de l’exposition conçue par Christine Dessemme, Cécile Maincion & Isabelle Leunuque
Editeur : Ville de Colombes
Date de dépôt : 2006

La Ville de Colombes (Hauts-de-Seine) a organisé jusqu'au 24 février 2007 au sein de son Musée d'art et d'histoire (2, rue Gabriel Péri) une exposition intitulée « Moulin Joly, un jardin au siècle des Lumières » qui retraçait l’histoire et dévoilait le charme de la propriété du Moulin Joly aujourd’hui disparue et située en partie sur l’emplacement de l’actuel parc départemental Pierre Lagravère. Le parc du Moulin Joly a été conçu vers 1754 par Claude-Henri Watelet (1718-1786), érudit, amateur d'art, conseiller du Roi, receveur général des finances, peintre, dessinateur, sculpteur, violoniste, membre de l’Académie royale et théoricien du jardin. Il est l'ami de Jean-Honoré Fragonard, de François Boucher et de Jean Le Rond d'Alembert. Il a d'ailleurs écrit 30 articles sur les beaux-arts et la gravure dans « L'Encyclopédie ». Il est surtout connu pour être l’auteur d'un « Essai sur les jardins » (écrit en 1764 et publié en 1774), dont une réédition est également présentée dans cette même rubrique Internet. Le catalogue débute par un texte de Michel Baridon, professeur émérite de l'université de Bourgogne, membre du conseil scientifique du Conseil national des parcs et jardins et du conseil scientifique de l'Etablissement public de Versailles (Yvelines). Il aborde le passage du jardin baroque (de style « Le Nôtre ») au jardin paysager, dit « anglo-chinois ». Les autres textes reviennent sur l'« Essai sur les jardins » (dans lequel Claude-Henri Watelet donne une description du parc du Moulin Joly, sans le nommer, au sein de « Le jardin français, lettre à un ami », en fin d'ouvrage), sur la personnalité de son auteur et, bien sûr, sur le Moulin Joly. Des reproductions des œuvres présentées lors de l'exposition argumentent les propos (moulin, maison de maître, porte, ponts...). Outre des dessins de Claude-Henri Watelet, d’autres sont notamment signés de Louis-Martin Berthault, Hubert Robert, Charles François Daubigny et proviennent des collections de lieux prestigieux comme le musée du Louvre (Paris), la Bibliothèque nationale de France (Paris), le musée de l'Ile-de-France à Sceaux (Hauts-de-Seine), le musée des Beaux-arts de Marseille (Bouches-du-Rhône), les archives municipales ou départementales et bien sûr du Musée d'art et d'histoire de Colombes. Le terrain sur lequel le jardin a été réalisé, avait été acheté en 1750 par Jacques Robert Lecomte, procureur au Châtelet, dont la femme Marguerite est la maîtresse de Watelet. Il est cependant supposé que c'est Watelet lui-même qui aurait assuré le financement de l’achat de ce terrain qu'il avait repéré pour y installer sa retraite. Un plan du parc du Moulin Joly du XVIIIe siècle provenant des archives nationales permet d'imaginer l'aspect du parc au siècle des Lumières. Des témoignages signés Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, Charles Joseph de Ligne ou encore l’abbé Jacques Delille, renseignent davantage sur l'ambiance pittoresque du Moulin Joly. Enfin, une chronologie résume l'histoire du lieu depuis 1516 (achat du sieur Reuille à l'abbaye de Saint-Denis d'un droit d'avoir un moulin sur un bras de la Seine entre les îles des Houches et la prairie de Colombes) jusqu’à 1985, date où le parc départemental de l’Ile Marante prend le nom de « Pierre Lagravère » en hommage au premier président du Conseil général des Hauts-de-Seine. Cet historique passe par les dates de 1774 (visite de Louis XVI et de Marie-Antoinette), 1811 (démolition du moulin) et 1830 (division du domaine). Il est à noter que ce catalogue ne peut se procurer qu'auprès du Musée d'art et d'histoire de Colombes.

© Conservatoire des Jardins et Paysages / février 2007

 
28 pages - 5.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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