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Le Douanier Rousseau, jungles à Paris

   
Auteur : Articles d’auteurs variés sous la direction de publication d’Alain Metternich
Editeur : SFPA, collection « Connaissance des arts », Hors-série n° 276
Date de dépôt : 2006

Ce hors-série du mensuel « Connaissance des arts » est dédié à l'exposition « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » s'étant tenue du 15 mars au 19 juin 2006 dans le cadre du Grand Palais (Paris) et présentant une cinquantaine de toiles. Henri Rousseau (1844-1910) a longtemps été raillé par les critiques, mais il est devenu un témoin majeur de son époque, dans un XIXe siècle fasciné par l'exotisme. Après un portrait de l’homme et de son idéal républicain, l’humain et le végétal sont analysés dans son œuvre. Il a en effet réalisé de nombreux « portraits-paysages », selon sa propre expression, où des personnages à l’air figé se détachent sur un décor souvent végétal. Les paysages sont une grande source d’inspiration comme les jardins, en témoigne notamment la toile « Allée du parc de Saint-Cloud* » (1908). Le chapitre « ivre de jungles » revient sur les éléments ayant inspiré le peintre pour ses toiles toutes exécutées à Paris, tel le groupe d'animaux naturalisés (diorama) « Lion du Sénégal terrassant une antilope » préparé à l'occasion de l'ouverture des galeries de zoologie en 1889 du Muséum national d'histoire naturelle, reproduit quasiment à l'identique dans sa toile « Le lion ayant faim se jette sur l’antilope » (1905). Comme dans l’exposition, l’accent est mis sur les similitudes entre le travail du Douanier et des sources iconographiques comme la gravure de couverture (« Attaqué par un tigre ») du numéro du 4 avril 1909 de « Le petit journal » rappelant les tigres des « jungles » du Douanier et notamment dans « Combat de tigre et de buffle » (1908). Assurément, avec son style si particulier, le Douanier Rousseau a marqué de son œuvre le XXe siècle. Parfois qualifié de naïf ou de précurseur du primitivisme, mais rompant avec la peinture de son époque, il a fait des émules. D’ailleurs, dans son sillage, des artistes lui ont rendu hommage, à l’instar du peintre apparenté aux surréalistes, Victor Brauner, qui, ayant occupé le même atelier, peint « La rencontre 2 bis rue Perrel » (1946) où « La charmeuse de serpents » (1907) est évidemment très reconnaissable. Deux pages intitulées « Le Douanier dans ses murs » permettent de revenir sur sa ville natale, Laval (Mayenne), point commun avec son ami Alfred Jarry, avec notamment le musée du Vieux château et sa tombe avec la belle épitaphe de Guillaume Apollinaire au sein du jardin de la Perrine. Ce hors-série relate la richesse de l'exposition de Paris même s'il manque sans doute l'ambiance du lieu avec notamment le chant des oiseaux diffusé dans l'escalier séparant les deux étages de l'exposition. Enfin, des repères historiques retracent la vie du Douanier Rousseau. Tout au fil de ce numéro, la rubrique « Autour d’une œuvre » permet aussi de revenir en détail sur des œuvres emblématiques comme « La guerre » (1894), « La bohémienne endormie » (1897) ou « Le rêve » (1910). Pour mieux comprendre le travail d’Henri Rousseau et en particulier celui des « jungles » inspirées par la végétation exotique qu'il voyait dans les serres de Paris, il est utile de se reporter dans cette même rubrique Internet aux ouvrages suivants : « Le Douanier Rousseau naïf ou moderne ? » d’Isabelle Cahn, « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » sous la direction de Christopher Green et Frances Morris, « Le Douanier Rousseau, paysages », « Le petit Rousseau » de Catherine de Duve, « Le Douanier Rousseau, un livre tunnel » de Joan Sommers, « Le Douanier Rousseau, coloriages », « Le Douanier Rousseau, jungles à Paris, album de l'exposition » de Catherine Guillot, « Le petit journal des grandes expositions n° 390 : Le Douanier Rousseau, jungles à Paris » de Claire Frèches-Thory et Vincent Gille, « Le Douanier Rousseau » de Roger Shattuck et Michel Hoog, « Le Douanier Rousseau, le petit livre de la jungle » de Claire Frèches-Thory, « Une fleur, un caillou » de France Alessi, « Dossier de l'art n° 128 : Les jungles du Douanier Rousseau au Grand Palais » sous la direction de publication de Jeanne Faton-Boyancé, « Dans l’univers du… Douanier Rousseau » de Sophie Comte-Surcin et Caroline Justin et « Le Douanier Rousseau, les chemins de l’imaginaire » de Doris Kutschbuch.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur le parc cité dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur le lien suivant :

Domaine national de Saint-Cloud



© Conservatoire des Jardins et Paysages / février 2007

 
66 pages - 9.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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