Biblio (certains titres référencés peuvent être épuisés en librairie)     
 

Deux mille ans de jardins

   
Auteur : Jacques Bosser
Photographies - Illustrations : Alain Le Toquin
Editeur : Editions de La Martinière
Date de dépôt : septembre 2006

Après le succès international en 2004 du livre « Jardins du monde », la collaboration entre le photographe, Alain Le Toquin, et le journaliste et conférencier, Jacques Bosser, reprend forme pour un ouvrage cherchant cette fois-ci à dégager les influences et tendances propres à chacune des civilisations dans les étapes majeures de deux mille ans d'histoire des jardins. Plus de 220 photographies toujours aussi majestueuses couvrent une vingtaine de pays (Allemagne, Angleterre, Belgique, Brésil, Chine, Espagne, Etats-Unis, France, Inde, Iran, Japon, Maroc, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Russie…) soit 80 jardins témoins d'une histoire, d'une culture et de savoir-faire. Ils sont classés suivant trois chapitres : les jardins d'Orient (persans, islamiques, chinois, japonais et moghols), ceux d'Occident (romains, de cloîtres, médiévaux, Renaissance, baroques et rococos, à l'anglaise) et ceux du XXe siècle (botaniques, de passionnés, urbains, de paysagistes, d'artistes). La sélection des jardins d'Orient commence par les persans comme Bagh-e-Fin à Kashan (Iran). Les islamiques sont illustrés par les jardins de l'Alhambra à Grenade (Espagne) et ceux du Généralife également à Grenade dont les célèbres jeux d'eau ne datent que du XIXe siècle. Ce livre propose aussi de découvrir les influences de différentes époques sur des jardins plus récents. Ainsi pour le thème des jardins islamiques, figure le jardin « espagnol » au sein de ceux de la villa Ephrussi de Rothschild* à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes). La culture chinoise est présentée au travers des jardins de Suzhou (Chine), la « Venise de l’Orient », dont les plus importants sont classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. L’influence chinoise est présentée avec les exemples du parc Sans Souci à Potsdam (Allemagne), le parc d’Oranienbaum (Allemagne) ou le parc floral d'Apremont* à La Guerche (Cher), auquel est consacré « Apremont, une folie française » de Gabrielle van Zuylen et Gilles de Brissac, également présenté dans cette même rubrique Internet. Le style japonais est évoqué avec les jardins de Kyôto (Japon) comme Daisen-in, le jardin du Kinkaku-ji dit « du Pavillon d’or » ou le Sentô Gosho. Plus récents, mais évoquant le Japon dans d’autres pays, les Huntington botanical gardens à San Marino (Etats-Unis) et le parc de Courances* à Milly-la-Forêt (Essonne) sont des jardins très appréciés du public pour ces références. Les jardins moghols sont notamment illustrés par ceux du Taj Mahal à Agra (Inde). Plus connus du grand public, les jardins d'Occident commencent par les références romaines comme les jardins de la villa d’Hadrien à Tivoli (Italie) sans oublier ceux de la ville antique de Pompéi (Italie), à 25 kilomètres au sud-est de Naples, pétrifiée et engloutie sous la lave en l'an 79 par l'éruption du Vésuve. Les cloîtres et jardins médiévaux sont illustrés par le jardin du Cloître* au Mont-Saint-Michel (Manche) et ceux du prieuré Notre-Dame d'Orsan* à Maisonnais (Cher). La Renaissance est marquée par de magnifiques références italiennes comme le jardin de la villa d'Este à Tivoli, le Bosco sacro de la villa Orsini à Bomarzo, le jardin de la villa Lante à Bagnaia et celui, restauré pratiquement à l’identique, de la villa Gamberaia à Settignano. L’époque baroque et rococo ne pouvait pas être traitée sans aborder le domaine de Versailles* (Yvelines), mais aussi à travers les exemples inspirés de son esthétique et de sa géométrie comme les jardins de Levens hall à Kendal (Angleterre), le parc de Peterhof (Russie), le jardin de Bizy* à Vernon (Eure), le parc du Labyrinthe d'Horta à Barcelone (Espagne), le parc du palais royal de Caserte (Italie) avec son escalier d'eau, le plus long d'Europe (3 kilomètres) et encore le jardin du château de Schwetzingen (Allemagne). Le style dit « à l'anglaise » est abordé à travers le jardin paysager de Stourhead à Warminster (Angleterre), le parc de Wörlitz (Allemagne) et l’exemple bien plus contemporain du parc du château de Groussay* à Montfort-L’Amaury (Yvelines). Les jardins du XXe siècle sont au cœur de la dernière partie du livre avec des exemples botaniques comme l’Eden project à Saint-Austell (Angleterre), le jardin de Cactus à Guatiza sur l’île de Lanzarote aux Canaries (Espagne) ou les jardins botaniques de Barcelone (Espagne) conçus en 2000 par Bet Figueras. Le jardin est aussi une affaire de passionnés comme le montre Alain Le Toquin avec ses photographies du jardin de Great Dixter à Northiam (Angleterre), celui de Sissinghurst (Angleterre) et celui de La Mortella à Ischia (Italie). Des interventions urbaines à différentes échelles sont aussi analysées sous la plume de Jacques Bosser avec le parc André Citroën* (Paris), le jardin du paysagiste Camille Muller sur une terrasse parisienne, le centre Jeanne Hachette, dits « jardins Renaudie ». Cet ensemble d’appartements à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) est agrémenté de terrasses plantées. Les jardins familiaux à l’instar de ceux de (Seine-Saint-Denis) sont aussi pris en compte. Le travail des paysagistes est abordé à travers quelques réalisations emblématiques du Brésilien Roberto Burle Marx, du Belge Jacques Wirtz, de l’Espagnol Fernando Caruncho ou encore du parfois polémique Central garden du Getty center à Los Angeles (Californie, Etats-Unis) de Robert Irwin, qui n’est pas paysagiste et qui considère que cette œuvre est « une sculpture en forme de jardin, aspirant à être de l’art ». D’autres conceptions d’artistes sont aussi illustrées avec le parc Güell à Barcelone (Espagne) dû à l’architecte catalan Antonio Gaudí (1852-1926), le jardin de la Fondation Claude Monet* à Giverny (Eure), celuide Majorelle à Marrakech (Maroc), celui de la spéculation cosmique de Portrack house à Dumfries (Ecosse) dû à Charles Jencks et le surprenant Rock garden à Chandigarh (Inde). La vision artistique dépasse le simple cadre du jardin en tant que tel avec notamment les exemples du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire* (Loir-et-Cher) ou encore le « Puppy » de Jeff Koons (1997), cette sculpture végétale représentant un scotch terrier de 12 mètres au musée Guggenheim de Bilbao (Espagne). Au fil des magnifiques photographies, l’art et les jardins sont ainsi survolés de l’Antiquité au XXIe siècle.

Cet album a reçu, notamment pour la qualité de ses clichés, en juin 2007 le Prix artistique de la photographie dans le cadre du « Prix Pierre Joseph Redouté 2007 »**.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Jardins de la villa Ephrussi de Rothschild

Parc floral d'Apremont

Parc de Courances

Jardin du Cloître

Jardins du prieuré Notre-Dame d'Orsan

Domaine de Versailles et de Trianon

Jardin de Bizy

Parc du château de Groussay

Parc André Citroën

Jardin de la Fondation Claude Monet

Parc du château de Chaumont

 

** Pour en savoir davantage sur ce prix décerné dans le cadre du parc du château du Lude (Sarthe), il suffit d'un simple clic sur le lien suivant :

Parc du château du Lude

 



© Conservatoire des Jardins et Paysages / février 2007

 
320 pages - 49.00 €
     
   
   
   
 
   
 
w