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Florilège, la roseraie du Val-de-Marne à l’Haÿ-les-Roses

   
Auteur : Nadine Villalobos
Photographies - Illustrations : Béatrice Pichon-Clarisse
Editeur : Conseil général du Val-de-Marne / Imprimerie nationale
Date de dépôt : mai 2006

La roseraie de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), aujourd'hui « roseraie départementale du Val-de-Marne »*, a été créée en 1894 et à ce titre est considérée comme le premier jardin exclusivement dédié à la rose. Elle est l'œuvre de l'amateur éclairé, Jules Gravereaux, collaborateur de Boucicaut au « Bon Marché », collectionnant les roses dans son jardin de L’Haÿ. En 1898, il décide de l'ordonner grâce au talent du paysagiste Edouard André. Avant de rappeler l'histoire de cette roseraie, la place de la rose dans l'histoire de l'art des jardins est retracée depuis les jardins romains jusqu’aux parcs à l'anglaise.

La passion pour cette fleur a suscité bien des collections et a donné naissance à des roseraies comme celles de Bagatelle* (Paris) ou de la Malmaison* à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Le décor de la roseraie départementale du Val-de-Marne est ensuite détaillé au travers de ses treize collections : allées de l'histoire de la rose, des rosiers botaniques, des rosiers pimprenelles, des rosiers rugueux, de la Malmaison, de Madame Gravereaux et des rosiers thé, jardins des rosiers galliques, des rosiers d'Extrême-Orient, des rosiers horticoles anciens, des rosiers modernes étrangers, des rosiers modernes français et la collection de rosiers grimpants. Ce patrimoine regroupe aujourd'hui 13 100 pieds représentant près de 3 200 variétés. La dernière partie de ce florilège est consacrée à la vie de la roseraie, à l'entretien par les jardiniers, la gestion du Conservatoire de roses anciennes, lieu d'études et d'expérimentations.

Un jardin avec autant d'histoire (inscription à l'inventaire des Monuments historiques) est aussi un cadre idéal pour des animations. Déjà en 1905, des spectacles étaient représentés au sein de son Théâtre de la Rose, aujourd’hui détruit. Depuis, bien d'autres événements y ont été célébrés comme la matérialisation de la méridienne verte (création du logo de l’opération à partir de 2000 roses), le centenaire de la roseraie en 1994 et bien sûr les campagnes annuelles culturelles nationales comme « Rendez-vous aux jardins » ou la « Fête de la musique ».

L'association des « Amis de la Roseraie du Val-de-Marne », créée en 1990, est aussi à l'honneur dans cet ouvrage illustré de plus de 150 photographies dont certaines en noir et blanc d'archives, de plans ou de reproduction de peintures comme la belle huile sur toile « Jules Gravereaux dans sa roseraie » de Charles-Paul Renouard (1841-1919). La relation entre les peintres et la roseraie est d'ailleurs intense puisque chaque année depuis 1983, l'affiche est illustrée à partir d'une lithographie originale. En rappel de la qualité d'éminent lieu culturel de cette roseraie, ce livre arbore des aspects littéraires avec des extraits de classiques comme « Rose thé » de Théophile Gautier ou « Pour un herbier » de Colette. Plusieurs personnalités ont aussi collaboré à cet ouvrage comme Florence André (historienne des jardins et arrière-petite-fille d'Edouard André), David Austin (rosiériste britannique spécialiste des roses anglaises), Michel Besnier (auteur du roman « La roseraie » [1997]), Eléonore Cruse (propriétaire de la roseraie de Berty), André Eve (rosiériste), François Joyaux (président de la Fédération française de la rose et vice-président du Comité de la conservation de la fédération mondiale des sociétés de roses), Michel Lis (dit « Michel le jardinier » ou « L'homme à la moustache verte »), Roger Phillips (photographe spécialiste de l'identification des plantes)... A la lecture de ces mots, l'envie de visiter la roseraie de 1,52 hectare dès les beaux jours se fait sentir car c'est un lieu d'exception tant par ses couleurs que par ses parfums, où il est agréable de se détendre, au milieu des rosiers buissons, grimpants sur les arceaux et servant de cadre au temple de l’Amour et à « La baigneuse » d’Etienne Falconet sous le dôme de treillages face au miroir d’eau.

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Roseraie départementale du Val-de-Marne

Parc de Bagatelle

Parc de la Malmaison



© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2006

 
168 pages - 38.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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