Biblio (certains titres référencés peuvent être épuisés en librairie)     
 

La chartreuse de Champmol et le puits de Moïse

   
Auteur : Sophie Jugie, Judith Kagan & Michel Huynh
Editeur : monum, éditions du patrimoine collection « Itinéraires »
Date de dépôt : août 2004

En visitant le jardin botanique de l’Arquebuse à Dijon (Côte-d'Or), le promeneur découvre de curieuses petites logettes aux arcs trilobés ponctuant la périphérie du site. Ces constructions édifiées pour les marqueurs du temps de Marc-Antoine Chartraire de Montigny, capitaine de la Compagnie de l’Arquebuse (vers 1783), réalisées avec les arcades du petit cloître proviennent du domaine de la chartreuse de Champmol située à 500 mètres de là. Celle-ci a été fondée en 1385 par Philippe le Hardi, duc de Bourgogne et fut l’un des foyers artistiques les plus brillants de la fin du Moyen âge, riche d’un patrimoine considérable éparpillé aujourd’hui à travers le monde. En effet, des œuvres sont aujourd’hui visibles à Baltimore, Chicago, Cleveland pour les Etats-Unis et plus près de chez nous à Berlin (Allemagne), au musée royal des Beaux-arts d’Anvers (Belgique) ou au musée du Louvre (Paris). Pour revenir à la chartreuse proprement dite, elle est devenue aujourd'hui un centre hospitalier spécialisé, mais son parc subsiste et il est ouvert au public. Ce nouveau fascicule de la collection « Itinéraires » des éditions monum, après un historique, invite à la découverte du lieu et de Dijon. L’élément le plus emblématique du site est sans le moindre doute le « Puits de Moïse », encore assez méconnu, mais lui aussi accessible au public. Ce chef-d’œuvre de la sculpture médiévale est en fait le piédestal d’un monumental calvaire établi au centre du grand cloître de la chartreuse. Il est composé d’une pile hexagonale haute de 7 mètres baignant dans un bassin alimenté par une résurgence de la nappe phréatique. La partie supérieure de ce puits est décorée par six statues polychromes en ronde-bosse aux effigies de prophètes de l’ancien testament : Moïse, Isaïe, Daniel, Zacharie, Jérémie et David. Situé dans un très bel édicule également hexagonal en briques et pierres avec arcades en plein-cintre du milieu de XVIIe siècle, il a fait l’objet d’une restauration au début du XXIe siècle. Implanté au centre du cloître, au milieu d’un parterre de gazon délimité par des charmilles, cet édicule est facilement repérable sur la vue en perspective de 1686. Un chapitre présente les autres vestiges du parc toujours visibles comme la tourelle de l'oratoire ducal, le puits de Jacob, le lavoir des chartreux, l'hôtellerie, le portail rue Albert Ier ou la porte du cloître. Un itinéraire suit la dispersion des œuvres de la chartreuse jusqu’au musée des Beaux-arts en passant par d’illustres monuments dijonnais comme les musées archéologique ou d’art sacré, le palais des ducs ou l’église Saint-Michel. Dans le premier rabat de la couverture de ce guide, figure un plan de Dijon où est repérée, à travers les rues et les musées de Dijon, la dizaine d'œuvres d'art provenant de la chartreuse et dispersés par la Révolution. Le second rabat dresse une chronologie depuis 1378 (lorsque Philippe le Hardi, duc de Bourgogne achète le domaine) jusqu’à 1999 - 2003 (restauration du Puits de Moïse) mettant en phase la vie politique, la Chartreuse, l’architecture et l’art.

© Conservatoire des Jardins et Paysages / juin 2005

 
64 pages - 7.00 €
     
   
   
   
 
   
 
w