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Le château du Roi René à Tarascon

   
Auteur : Françoise Robin
Editeur : monum, éditions du patrimoine, collection « Itinéraires »
Date de dépôt : juin 2005

Si « Tartarin de Tarascon » est d’abord le héros d’une trilogie romanesque née sous la plume d’Alphonse Daudet, il est surtout originaire de ce chef-lieu de canton des Bouches-du-Rhône. Son monument le plus célèbre est le château dit « du roi René ». C’est à ce dernier qu’est consacré ce nouveau volume de la collection « Itinéraires » des « éditions du patrimoine, monum ». Comme il est de rigueur dans ces fascicules, après un historique, consacré au château du roi René, il invite à la découverte du lieu. Selon le principe de la collection, dans le premier rabat de la couverture de ce guide, figurent les plans du rez-de-chaussée et des trois étages du château. Le plan du jardin intérieur s'y repère aisément. Cette cartographie permet de localiser les différentes tours, les chambres et les logis de service de la basse-cour. Le second rabat, quant à lui, dresse une chronologie mettant en phase les histoires de Tarascon, de l'architecture castrale et du Comté de Provence, depuis le Xe siècle (construction du premier château) jusqu’à 1993 (année de la création du jardin de la basse-cour). Tarascon est situé dans la basse vallée du Rhône, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Avignon (Vaucluse). Le château a été édifié en rive rocheuse du Rhône au début du XVe siècle lorsque le fleuve constituait la frontière entre la France et la Provence. L’histoire est évoquée avec les épisodes de la légende de Sainte-Marthe et de la Tarasque (selon laquelle à l’aide d’eau bénite la Sainte dompta le cruel dragon à carapace de tortue et tête de lion, la Tarasque, à l’origine du nom de la ville), les ducs d'Anjou (comtes de Provence et rois de Sicile), les rois de France, les prisons… Le château est propriété de l’Etat depuis 1932. Les grands travaux de restauration des intérieurs sont alors lancés par l’architecte des Monuments historiques, Jules Formigé (1879-1960). Ce dernier est le fils de Jean-Camille Formigé (1845-1926) auteur du square des arènes de Lutèce* (Paris), de la Grande serre du jardin des Serres d'Auteuil* (Paris), de plusieurs monuments du cimetière du Père Lachaise* (Paris) et d’autres squares parisiens. Les propos sont richement illustrés de photographies, enluminures, gravures, plans, cartes, dessins (dont une belle élévation de la façade est du château), arbre généalogique de la maison de France et des maisons d'Anjou-Sicile, portraits retraçant l'histoire des lieux avant de partir pour une promenade guidée en commençant par le château, pièce par pièce (le château fort, la basse-cour, la porte, le fossé, la cour d'honneur, la grande chapelle, la salle des festins, la salle des galères et ses étonnants graffitis représentant navires, château, combat naval, les chambres, les appartements...), puis les terrasses d'où la vue se dégage sur le Rhône. Des définitions ponctuent les pages afin de mieux assimiler un vocabulaire technique : arbre mestre (« mât principal sur un navire de Méditerranée »), arbre de méjane (« mât de l'arrière sur un navire de Méditerranée »), archère, courtine... Cette visite permet de découvrir l’architecture et les décors intérieurs et notamment l’apothicairerie installée dans l'ancienne paneterie, riche de deux cents pièces de faïence en bleu et violet. Méconnu, le jardin de la basse-cour a été créé en 1993. Il est composé autour du bassin central avec poissons rouges et inspiré des motifs de tapisserie du XVe siècle. Les massifs du pourtour sont plantés de poiriers, pommiers, figuiers et acanthes. Manquent les volières peuplées de tourterelles, de cailles et d'une autruche que le « bon roi René », séjournant souvent au château, avait fait installer. Au fil des 64 pages, toute cette visite ne peut qu'inciter à partir découvrir ce lieu de Provence - Alpes - Côte d’Azur encore trop méconnu où se déroule jusqu’à l’automne 2006 la manifestation nationale « Les visiteurs, œuvres d’aujourd’hui dans les monuments nationaux », dédiée à la rencontre entre patrimoine et art contemporain en partenariat avec le FNAC (Fonds national d'art contemporain). A Tarascon, le thème retenu est l’espace et la lumière avec des œuvres de James Lee Byars, Jeppe Hein, Pierre Huyghe, Claude Levêque, Bernard Moninot, Gerwald Rockenschaub, Michel Verjux…

* Plus d’informations

Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Square des arènes de Lutèce

Jardin des Serres d'Auteuil

Cimetière du Père Lachaise



© Conservatoire des Jardins et Paysages / juin 2006

 
64 pages - 7.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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