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La Courneuve, le parc, 1925-2005

   
Auteur : Allain Provost
Editeur : Stichting kunstboek
Date de dépôt : 2005

Le parc départemental de la Courneuve* (Seine-Saint-Denis)est le plus grand poumon vert du nord-ouest de Paris. Il s’étend sur 400 hectares répartis sur quatre villes de Seine-Saint-Denis (La Courneuve, Saint-Denis, Stains et Dugny) et Garges-les-Gonesse (Val d’Oise). C’est en fait le plus grand parc créé depuis Napoléon III. Il fait la joie des promeneurs, des enfants, des sportifs, des adeptes du jogging, des cyclistes… Le cadre est varié avec sa forêt de la Liberté, sa plaine de jeux de la cerisaie, sa vallée des fleurs, son jardin de dahlias, son grand lac et sa Maison du parc (point de rencontre et d’accueil).
Son histoire depuis 1925 (date d’acquisition du site par le département de la Seine), passe notamment par la création des 140 premiers hectares aménagés par l’architecte-paysagiste Albert Audias en 1956. Un tournant important de cette histoire a lieu en 1972, date à laquelle le Conseil général de Seine-Saint-Denis organise un concours d’architectes-paysagistes pour son aménagement.
Le parc devait être novateur dans son tracé et se distinguer des projets typiques des années soixante. Le concours a été gagné par Alain Provost en collaborant alors sur ce projet avec Gilbert Samel, autre architecte-paysagiste. Alain Provost, dont une biographie de Michel Racine est paru chez le même éditeur en 2004, est connu aujourd’hui du grand public pour le parc André Citroën* (Paris). Il a donc aussi à son actif ce parc et raconte sa naissance, son histoire et sa conception dans ce nouveau livre.
Fort de son expérience et de sa maîtrise des volumes et des compositions caractérisées par des formes géométriques simples, il montre comment évolue un parc dont le chantier se déroule sur des années durant. Les volumes sont très importants dans la structure de ce parc car des millions de mètres cubes issus des déblais de différents chantiers parisiens ont été utilisés. Ces remblais sont aujourd’hui intégrés au paysage et devenus verdoyants et vivants comme en témoignent les 52 espèces d’oiseaux répertoriées et dont quelques-unes illustrent les pages du livre (épervier, grand cormoran, cygne, héron…).
L’eau est aussi, comme dans la plupart des projets d’Alain Provost, très présente (lacs, ruisseau, cascades, brouillards…). Des dessins au crayon, des coupes, des esquisses, des plans étayent le récit du paysagiste. De belles photographies invitent ensuite à une découverte du lieu (les bois, les vallées, les hautes terres, le vallon) y compris sous la neige car il est toujours attrayant quelles que soient les saisons. Les lacs paysagers, le belvédère haut de 47 mètres, la grande pelouse circulaire de 400 mètres de diamètre, les prairies, les forêts, les promeneurs, les sculptures, le « pont Iris » de Pierre Zvenigorodsky, l’eau, la roseraie, le ruisseau de l’arboretum, les arbres sont les sujets de ce panorama photographique. Plus de deux millions de visiteurs se rendent annuellement dans ce parc pour se détendre, suivre le parcours des lacs, pour la fête de l’Humanité, mais aussi pour voir la biennale d’art contemporain « Art grandeur nature » (la dernière édition remonte à 2004).
Ce parcours d’œuvres d’art in situ a, en effet pour cadre, ce parc et, comme le montre un chapitre du livre, accueille des artistes variés comme le très créatif Andy Goldsworthy (« Black water stone » en 1993), l’adepte des lignes Daniel Buren ou encore Anne Ferrer réalisant à partir de truies potelées flottantes ses « Fleurs Esther Williams n° 1 et 2 ».
Enfin, Alain Provost, dans un court chapitre dénommé « Si c’était à refaire… », se lance dans un exercice de style considérant le même concours que celui de 1972 lancé en 2005. Il montre comment il y répondrait aujourd’hui en se basant sur son expérience, mais aussi sur l’évolution des besoins, des goûts et de la société. Le plan couleur qu’il présente est un autre « parc de la Courneuve », mais il montre combien le concepteur doit être à l’écoute de son temps tout en exprimant sa créativité.

* Plus d’informations
Pour en savoir davantage sur les jardins cités dans cette notice, il suffit d’un simple clic sur les liens suivants :

Parc départemental de la Courneuve
Parc André Citroën




© Conservatoire des Jardins et Paysages / décembre 2005

 
128 pages - 52.00 €
     
   
   
   
 
   
 
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